WANTED : Bad Boys...

Aujourd'hui, que ce soit en matière de littérature jeunesse ou de films pour adolescentes, le bad boy est une licorne : une créature mythologique qui a complètement dispararu, pourtant elle pouvait encore être aperçue dans les années 2000 mais il semblerait que la coupe rasée sur les côtés, le pull à fleurs exotiques, le pantalon retroussé et la bouille d'un mannequin Abercrombie and Fitch soit notre version du bad boy : et ça, les filles, c'est déplorable ! Allez, vous savez de ceux dont je veux parler : c'est celui que vous ne ramenez pas à la maison et qui semble confirmer que c'est tellement bon d'être mauvais... Les bad-boys ont toujours existé au cinéma mais dernièrement ils disparaissent au profit de grands bruns ténébreux qui pleurent et qui tombent amoureux et chez qui le seul truc "bad" c'est la moto et la veste en cuir. Où sont passés les hommes, les vrais ? Ceux qu'on déteste mais qui nous font frissonner quand ils allument leur cigarette, les "fauteurs de trouble", les passionnés, les rebelles ! Où sont les mecs charismatiques, charmeurs, dragueurs dont on nous a toujours dit de nous méfier ? Depuis quand le bad boy est-il une marque de fabrique : le top model bien propre, à la mode, boudeur, qui aime se bastonner et que tout le monde trouve "trop cool" ? Moi je veux parler du type au regard méchant au fond de la classe, celui que tout le monde traite de loser et qui s'en fout royalement. Enfin, voici 10 bad boys que je juge authentiques (séries et films) qui ont contribué au mythe...

10. Shawn hunter

Le meilleur ami dragueur de Cory de la série culte Boy meets world est définitivement dans le classement. Elevé dans une caravane par un père toujours à la recherche d'argent facile et une mère qui l'abandonne, il habite un an chez son professeur d'anglais et passe le plus clair de son temps à draguer ou à farcer. Il collectionne les mauvaises notes (n'est-ce pas un peu une marque de fabrique?) et, contrairement aux autres personnages de la série pour enfants, tente toujours de se construire une identité. Attendrissant, drôle, comment ne pas tomber pour le beau gosse au pantalon toujours trop grand et qui fait tourner la tête de toutes les filles quand il passe la main dans ses cheveux? Peut être le plus jeune bad boy à l'écran, Shawn Hunter obtient la 10ème place.

réplique emblématique : "use a mirror babe".

9. Jesse Katsopolis

Ah, le beau gosse fou d'Elvis Presley qui joue de la guitare dans un rock band des années 80. Les cheveux, la Harley et la veste en cuir (sans oublier le sourire), voilà un bad boy qui marqua une génération. Un personnage qui évolue au fur et à mesure des 8 saisons de Full House (une femme, des enfants, l'obtention de son bac...), le beau grec joué par John Stamos est le rebelle au grand cœur qui élève ses trois nièces aux côtés de son beau-frère, Danny et son meilleur ami, Joey. Il accumule les boulots (quelqu'un a-t-il déjà vu un homme aussi sexy dans une tenue d'exterminateur ?) et les femmes, mais demeure le petit chéri de la sit-com américaine. Comment oublier l'épisode où il doit changer la couche de la petite Michelle ? A tout jamais le bad boy reconverti en père et mari aimant, Jesse est un sacré numéro, neuvième dans notre liste!

réplique emblématique : "Have mercy"

8.Ty Borden

Le rebel de Heartland qui est fou de sa moto ( et de la jolie cow-girl Amy Flemming...) arrive en huitième position dans le classement. le jeune homme tout droit sorti de prison doit faire sa réinsertion dans un ranch au Canada et le citadin a du mal à s'y faire. Un sourire à allumer une ampoule encore sous plastique, il devient très vite un personnage emblématique au passé difficile qui se révèle être un amoureux des chevaux et qui conquiert le cœur de la jolie blonde, Amy. Difficile à ne pas aimer, surtout dans sa veste en cuir miteuse et son chapeau de cow-boy poussiéreux...

Meilleur réplique : "it's just like riding a motorcycle, only the suspension sucks".

7. Billy Hicks

Le célèbre "brat packer" Rob Lowe incarne le saxophoniste déchainé du film St Elmo's fire. Il est beau, il est drôle et il fait parti de la bande d'amis la plus connue des années 80, Billy Hicks est le père malgré lui, joueur compulsif de saxophone et dragueur. La clope au bec, le bandana dans les cheveux et l'oreille percée il incarne parfaitement votre copain "no future" qui sait toujours comment passer un bon moment. On tombe sous le charme alors qu'à travers le film il présente plus de défauts que de qualités...

meilleur réplique : "It ain't a party until something gets broken".

6. Daniel Desario

Pourquoi qu'une saison? Pourquoi ! Freaks and Geeks est culte malgré sa durée limitée. Elle marque après tout les débuts de James Franco en tant que bad boy drogué, guitariste (ok, pas terrible mais c'est le principe) et charmeur. Jamais en cours, fumant à tout bout de champ, faisant l'education sexuelle du frère de Lindsey, nous sommes immédiatement tombées amoureuses du beau Daniel. Quand il rentre chez lui et écoute du hard rock avec ses écouteurs afin d'éviter le monde qui l'entoure ou quand il raconte ses mésaventures d'élève médiocre au conseiller d'orientation provoquant le meilleur fou rire du cinéma, voila un bad boy qui nous manque depuis la fin de la série. Place numéro six pour monsieur Desario.

Réplique culte : "Be. Cool."

5.Stanley Kowalski

En voila un personnage qui semble détruire nos valeurs morales (il viole tout de même la pauvre Blanche...). Le beau polonais qui hurle le nom de sa femme à point d'heure, violent, brutal, primaire, devrait révolter et non pas passionner. Terriblement énigmatique, il est tout le problème complexe du film : c'est le personnage que l'on déteste aimer... mais comment ne pas espérer tout au long d'Un tramway nommé Désir qu'il se révèle être doux. On rêve de rédemption pour ce personnage torturé et c'est pour cela qu'il est 5ème dans le classement, Oh Marlon Brando, ce que tu ne nous fait pas ressentir! (Bon en toute honnêteté, j'ai hésité avec Sur les quais parce que bon, quand même mais j'ai un tel faible pour ce film que c'est lui qui l'emporte !)

réplique culte : "hey Stella!!"

4. Danny Zuko

It's grease lightning!! Bien évidemment mesdames, je n'ai pas oublié le beau rebelle John Travolta vêtu tout de cuir chantant les années 50 au son des "shooby-da" des autres T-birds ! C'est un classique incontournable. Après tout, faisant la course, séduisant les filles ou recoiffant sa banane légendaire, il est le stéréotype du bad-boy, alors comment ne pas tomber dans la rêverie quand il tombe à genoux lors de son célébrissime "it's electrifying"!! Place numéro quatre pour le beau gosse au grand cœur.

réplique culte  : Sandy : "Danny" 

                  Danny : that's my name, don't wear it out".

3.Patrick Verona

Si Heath Ledger m'avait souri après avoir chanté "Can't take my eyes off of you" devant tout le lycée, moi aussi j'aurais sans doute flashé mon professeur d'EPS pour l'aider à s'échapper de son heure de colle. L'accent, le coup de perceuse électrique dans le livre de français et l'achat de la guitare placée stratégiquement dans la voiture de la belle Katerina Stratford, le bad-boy de 10 things I hate about you est une parfaite adaptation de l'anti-héros Shakespearien. N'oublions jamais la scène où il allume sa cigarette lors d'une dissection en SVT avant de jouer avec la flamme (oui, oui c'était de l'improvisation!). Evidemment il atterrit dans notre top 3, régalez vous avec cette délicieuse comédie romantique des années 2000 ou le futur joker et Robin jouent ensemble pour la première fois...

réplique culte : "Who needs affection when I have blind hatred?"

2. Johnny Castle

Sa mère l'obligea à prendre des cours de ballet quand il était enfant et pour cela nous ne pourrons jamais la remercier suffisamment car quand Patrick Swayze bouge, on en oublie Jennifer Grey. Il faut dire qu'on comprend baby quand Johnny lui répète sans cesse "your dance space, my dance space", après tout moi aussi j'aurais du mal à me tenir à une distance respectable si je l'avais vu danser tandis que je tenais une pastèque. le héros du film culte Dirty Dancing est un sacré bad boy aux pieds (et hanches si vous voulez mon avis) magiques. Seulement 100 minutes de film pour l'admirer, dansant, jouant de sa guitare imaginaire ou brisant une vitre de sa voiture pour récupérer ses clés mais 100 minutes savoureuses ! C'est pour cela qu'il est 2ème dans le classement...

réplique culte : "Nobody puts Baby in the corner".

1. John Bender

Il arrive à pied, drapé dans un imperméable miteux, un bandana à la botte, une chaine au pantalon, une oreille percée, une mèche de cheveux grise, les mains dans les poches et des lunettes de soleil perchées sur son nez aquilin. C'est Judd Nelson qui fait du John Bender ou John Bender qui fait du Judd Nelson, nous ne sommes pas si sûrs après avoir lu son attitude de bad boy authentique aussi bien devant la caméra que derrière. Il est beau, dangereux, charismatique, il a un regard qui vous prend au tripes et un sourire qui vous fait fondre de l'intérieur: en bref, il devrait y avoir un warning sur la boite de DVD de the breakfast club car une fois regardé vous avez une irrésistible envie de ré-appuyer sur play. Il vous fait rire avec ses répliques cinglantes, pleurer quand il prend peur devant le professeur et tomber sous son charme quand il accepte de se sacrifier pour le bien commun. Planqué entre les jambes de Molly Ringwald, rampant à travers le faux plafond du lycée, imitant les parents, escaladant l'escalier du CDI dans un élan de rage, il nous fait ressentir toutes les incertitudes d'une adolescence laissée de côté. La tête reposant sur un gant ayant un pins "not saved" accroché ou encore brandissant son poing au son de "don't you forget about me", John Hughs invente un personnage punk/rock attachant et emblématique tout en signant un chef d'oeuvre du cinéma des années 80, laissant derrière lui le mythe du bad boy inatteignable, parfait.

réplique culte : Comment choisir ? Elles le sont toutes ! Voici mes préférées :

"eat. my. Shorts."

"Does Barry Manilow know you raid his wardrobe?"

"hey Ahab, kaibo my doobage?"